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le complexe du gentil

La gentillesse est liée aux comportements pro-sociaux. C’est un trait de caractère, une disposition naturelle qu’à l’être humain dès la naissance et qui nous permet d’être en lien les uns avec les autres afin de vivre ensemble sereinement.

En effet, l’être humain est avant tout un être social qui a besoin de l’autre pour vivre : dans notre cerveau archaïque nous avons gardé l’empreinte que vivre seul voulait dire mourir. D’ailleurs, un bébé qui vient au monde ne peut survivre seul.

La gentillesse va permettre de mettre en place tout un système de comportement pour se relier à l’autre de façon agréable, soutenante et attentionnée, ce qui est indispensable pour vivre en société de manière harmonieuse.


Cependant comme pour tout comportement, l’équilibre est important car l’excès de gentillesse peut aussi cacher un complexe et des demandes implicites et sous jacentes : la gentillesse n’est pas synonyme d’acceptation totale et d’acquiescement à tout.

A travers « Le complexe du gentil », se cache une image et une affirmation de soi souvent dévalorisée et en attente d’approbation de l’autre. C’est comme si, en étant toujours gentil avec les autres, on retrouvait une estime de soi et que l’on pouvait enfin se sentir aimable. La personne qui souffre de ce symptôme a tendance à se sur adapter aux autres et éviter les conflits, privilégiant l’autre à ses dépens pour ne pas faire de vagues. Si elle doit se positionner et s’affirmer, elle ressent alors des fortes émotions incommodantes pouvant aller jusqu’à l’angoisse et la culpabilité, ce qui a tendance à accentuer le ressenti d’être quelqu’un de mauvais, de méchant.

Le complexe du gentil entrave la liberté d’action car il est complétement dépendant du regard de l’autre. C’est comme si quelque chose d’invisible obligeait à maintenir une image extérieur positive de lui-même sous peine d’effondrement.


En fait, ce « complexe du gentil » s’est construit dans la petite enfance, à l’âge où le jeune enfant est complétement dépendant de ses parents pour survivre. Vers 2ans le jeune enfant commence à maîtriser son corps et a envie de tester toutes ses nouvelles acquisitions. C’est l’âge où il veut tout faire tout explorer seul, sans aucune notion de danger. Le jeune enfant à ce moment-là vit dans un sentiment de surpuissance.

Si un des parents le bride trop, de manière excessive, en interdisant tout à l’enfant, en le châtiant ou en le niant constamment, alors l’enfant se sentira castré dans l’affirmation de lui. Il imprime en lui qu’il n’est pas digne d’être aimé, qu’il doit être « gentil » et docile pour ne pas perdre l’amour de se parents et de ce fait survivre. Evidemment il n’est pas non plus question que les parents le laisse tout faire car à cet âge-là, le jeune enfant n’a pas la notion de danger et des conséquences de ses actes.

Tout est une question d’équilibre !

Plus cette étape aura été marquante et plus l’enfant fixera en lui le comportement qui aura eu un impact émotionnel fort.

En s’appropriant l’injonction de ses parents : « tu es aimé, si tu es docile et gentil », l’enfant engramme en lui que la gentillesse est lié à la docilité et qu’elle est une nécessité, un moyen de survie. Il acte alors la croyance que s’affirmer, tel qu’il est, est dangereux et qu’il doit privilégier les autres pour être aimé.


Sortir du complexe du gentil ne signifie pas arrêter d’être gentil mais accepter de se prioriser dans ses valeurs, accepter d’être imparfait et faire la paix avec son enfant intérieur dépendant du regard de ses parents. Oser s’écouter enfin.

Cela demande beaucoup de courage et de temps car cela nécessite de déconstruite tout un fonctionnement qui s’est mise en place pendant des années : Ré apprendre à se faire confiance et à s’estimer tel qu’on est se fera pas à pas, par des petits actes du quotidiens. Il existe aussi de nombreux outils pour pouvoir s’affirmer dans la bienveillance, dans le respect de soi, tout en respectant l’autre comme la Communication Non Violente ou l’assertivité

Le complexe du gentil n’est pas irréversible et définitif, cela commence par une prise de conscience : vouloir grandir pour être enfin Soi dans l’amour et le respect de soi et des autres.


La gentillesse est une clef quand elle commence pour Soi



 
 
 

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